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Tristes cités
04:10
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Tristes Cités
- Iken :
« Laissez-moi oublier
Le regard des enfants
Et leurs corps mutilés
Dans la boue et le sang.
Le soleil reste froid
Dans leurs yeux grands ouverts,
La détresse dans les bras
Et pour jouet l’éther.
Laissez-moi oublier
Le regard de la peur
Et l'amour écorché
Accroché à nos cœurs.
Le soleil reste mort
Dans l'enfer de nos villes ;
Les regrets, les remords
Y sont toujours futiles.
Pourquoi les rivages,
Tous, crachent du noir ?
Pourquoi les visages
Ont perdu l'espoir ?
Ô Tristes Cités,
Le métal déchire
Nos veines brisées,
Nos regards de cire.
Nos raisons sont vaines
Et l'horreur est humaine.
Nos larmes sont vaines
Et l'erreur est humaine.
Pourquoi les rivages,
Tous, crachent du noir ?
Pourquoi les visages
Ont perdu l'espoir ?
Ô Tristes Cités,
Le métal déchire
Nos veines brisées,
Nos regards de cire.
Et dans la chaleur
Des fibres plastiques,
Un mutant qui meurt
Dans l'ombre élastique.
Et moi je suis là
Dans ces matins blêmes,
Espérant tout bas
Que ton âme vienne. »
C.BELLIERES
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3. |
A la recherche du passé
02:38
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A la recherche du passé
- Iken :
« Moi, Iken le médisant,
J'enverrai mes légions en guerre
Pour qu'elles arrachent à la terre
Les témoins du grand jugement !
Fouillez le marbre gris !
Les trouvailles seront prophétiques !
Savourez la frénésie
De votre folie mécanique !
Vibrez de tout votre corps !
Au grincement des brouettes,
La symphonie des morts
Renversera le pouvoir et ses adeptes ! »
S.GOILLLOT
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4. |
Bal des pendus
05:19
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Bal des pendus
- Le Narrateur :
« Messire Belzébuth tire par la cravate
Ses petits pantins noirs grimaçant dans le ciel,
Et, leur claquant au front un revers de savate,
Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël !
Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles :
Comme des orgues noirs, les poitrines à jour
Que serraient autrefois les gentes demoiselles,
Se heurtent longuement dans un hideux amour.
Hurrah ! les gais danseurs, qui n'avez plus de panse !
On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !
Hop ! qu'on ne sache plus si c'est bataille ou danse !
Belzébuth enragé racle ses violons !
Au gibet noir, manchot aimable
Dansent, dansent les paladins
Les maigres paladins du diable
Les squelettes de Saladin.
Ô durs talons, jamais on n'use sa sandale !
Presque tous ont quitté la chemise de peau ;
Le reste est peu gênant et se voit sans scandale.
Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau :
Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées,
Un morceau de chair tremble à leur maigre menton :
On dirait tournoyant dans les sombres mêlées,
Des preux, raides, heurtant armures de carton.
Au gibet noir, manchot aimable
Dansent, dansent les paladins
Les maigres paladins du diable
Les squelettes de Saladin.
Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes !
Le gibet noir mugit comme un orgue de fer !
Les loups vont répondant des forêts violettes :
A l'horizon le ciel est d'un rouge d'enfer...
Holà, secouez-moi ces capitans funèbres
Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés
Un chapelet d'amour sur leurs pâles vertèbres :
Ce n'est pas un moustier ici, les trépassés !
Au gibet noir, manchot aimable
Dansent, dansent les paladins
Les maigres paladins du diable
Les squelettes de Saladin. »
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5. |
La convocation
02:41
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La convocation
- Iken :
« Vous êtes cordialement convoqués
Au grand procès de la vérité !
N'apportez ni ver, ni terre, ni poussière
Au grand procès de la vérité ! »
S. GOILLOT
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6. |
L'ouverture du procès
05:58
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L’ouverture du procès
- Iken :
« J'ai redonné la lumière
Au Grand Livre des Mémoires
Et soulevé la poussière
Sur le marbre de l'Histoire.
Écoutez ! les âmes d'outre-tombe ;
Du passé, jaillir les voix de l'ombre.
J'ai vu dans la Tour
Des milliers de pages
Signées de leur main. »
(- Les Médisants : « Faites entrer les Maîtres du Pouvoir ! »)
« Leurs lois sans retour
Ont banni les sages
De nos lendemains.
Écoutez ! les âmes d'outre-tombe ;
Du passé, jaillir les voix de l'ombre. »
- Le Narrateur :
« Oh ! voilà qu'au milieu de la danse macabre
Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou
Emporté par l'élan comme un cheval se cabre :
Et, se sentant encor la corde raide au cou,
Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque
Avec des cris pareils à des ricanements,
Et, comme un baladin rentre dans la baraque,
Rebondit dans le bal au chant des ossements. »*
- Le Squelette Fou :
« Moi, témoin du temps,
Surgi des ténèbres,
Je prête serment !
Et je jure de faire,
Au nom de mes frères,
Ici la lumière.
Écoutez ! nos mémoires d'outre-tombe ;
Du passé, jaillir les voix de l'ombre. »
- Les Maîtres du Pouvoir :
« Iken nous n'avons que faire
De tes pauvres marionnettes,
Sous ton arbre cimetière
Seuls les pantins te regrettent.
Écoutez ! il n'y a qu'une loi,
Nous restons les Maîtres du Pouvoir ! »
C.BELLIERES & A. RIMBAUD
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7. |
Le pouvoir des mots
06:41
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Le pouvoir des mots
- Le Narrateur :
« Mais le bal des pantins continue son cliquetis d’ossements.
Les Médisants grouillent de plaisir et le discours d’intimidation des Maîtres
du Pouvoir n’est plus qu’un crépitement dans le tumulte du procès.
D’ailleurs le squelette fou est toujours installé à la barre pour le premier témoignage.
Devant ce don du ciel, l’audience s’organise petit à petit... Le calme s’installe...
Et bientôt tout le monde est prêt pour écouter les voix du passé. »
- Le Politique :
« Pour conduire un pays
Vers la démocratie,
Il faut donner aux gens
La parole en tout temps.
Quand j’étais au pouvoir,
J’en ai fait un devoir.
Et si j’étais vivant,
J’en ferais le serment.
Moi, je lis dans vos yeux cette envie d’un ailleurs,
Les médisants sont nus quand ils pleurent.
J’ai reconstruit des villes
Autour de mes idées,
Des univers tranquilles
Loin des Tristes Citées.
Mais les pères de vos maîtres
Ont fabulé jadis :
Ils ont puni les traîtres
En glorifiant leurs fils.
Regardez dans leurs yeux l’envie qui les étrangle,
Les dictateurs sont nus quand ils tremblent. »
- Le Politique (Monologue) :
« Pourquoi les Médisants se meurent dans la boue,
Quand ils n’ont qu’à crier pour faire fuir les fous ?
Pourquoi les dirigeants se taisent au pouvoir,
(- Les Médisants : « Toi, celui qui parle bien, tu caches ton jeu. »)
Quand ils n’ont qu’à hurler pour briser l’espoir ? »
(- Les Médisants : « Toi, celui qui parle bien, tu caches ton jeu. »)
- Les Médisants :
« Toi, celui qui parle bien,
Tu caches ton jeu.
Retourne-t’en d’où tu viens. »
- Le Politique aux Médisants :
« Tous vos actes sont justes et vos pensées sont nobles.
Je serai votre Roi et vous mes symboles. »
- Le Politique aux Maîtres du Pouvoir :
« Enfermez les rebelles et vantez vos bienfaits.
Je serai l’émissaire de votre palais. »
- Les Maîtres du Pouvoir :
« Toi, celui qui parle bien,
Tu caches ton jeu.
Retourne-t’en d’où tu viens.
La mort t’a rendu l’âme
Pour quelques instants,
Elle te rappelle dans ses flammes. »
- Le Politique :
« Au diable leurs faux idéaux,
Ils ont volé nos terres ;
Rendez-moi le pouvoir des mots
Ou fuyez ma colère !
Mon temps n’a pas encore coulé,
La parole est à moi.
Si vous me sortez du procès,
Ma voix vous maudira... »
S.GOILLOT
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8. |
Les nouveaux mondes
07:26
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Les nouveaux mondes
- Le Narrateur :
« Oh ! voilà qu'au milieu de la danse macabre
Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou
Emporté par l'élan comme un cheval se cabre :
Et, se sentant encor la corde raide au cou. »*
- L'Inquisiteur :
« Moi, l'inquisiteur,
J'invoque le ciel,
Faisant des fidèles
Des envahisseurs :
Ces conquistadors
Qui jettent à la mer
Ces navires de guerres
Toutes voiles dehors.
Mais le voyage est périlleux,
Les mutins maudissent les pieux,
Les coups de fouets déchirent les voiles,
L'orage écume au fond des cales.
(L'Equipage)
Les promesses brûlent adultères,
Le salut est mort en enfer.
Dans le nom du Père,
Prêchons pour l'alliance,
Baptisons les terres,
Violons les croyances.
Soudain le canon retentit,
Les épées massacrent l'impie,
Les âmes implorent dans le carnage,
Les crucifix tournent la page.
(Les Indigènes)
Les promesses brûlent adultères,
Le salut est mort en enfer.
L'humanité griffe sa honte
Dans la douleur des nouveaux mondes ;
Les dieux anciens ont disparu,
L'éternité n'existe plus. »
S.GOILLOT
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9. |
Simples physiciens
07:38
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Simples physiciens
- Le Narrateur :
« Oh ! voilà qu'au milieu de la danse macabre
Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou
Emporté par l'élan comme un cheval se cabre :
Et, se sentant encor la corde raide au cou. »*
- L'Alchimiste :
« Volutes et vapeurs
Auréolent mon front,
Plongé dans ma torpeur,
Je dévoile le plomb.
Les fils dorés s'enlacent
Autour de mes doigts fins,
Le cœur loin du Parnasse
Et l'esprit dans l'écrin.
Je ne suis pas magicien
Mais simple physicien,
J'arrache à la matière
Sa vérité première.
Grimoires et parchemins
Attestent mon savoir,
Et, si Dieu le veut bien,
J'aurai tous les pouvoirs. »
- Le Savant :
« J'ai compris la naissance
De notre univers,
J'ai capturé l'essence
D'un grain de poussière.
Moi, simple physicien,
Je cherche la clé,
Qui, sans pouvoir divin,
Rendra vérité : »
- Les Chercheurs :
« Acide nucléique,
Programme génétique,
Combat biologique,
Mécanique quantique... »
- Le Scientiste (Monologue intérieur) :
« Ô simple science des humains !
Clé de toutes les vérités,
Donne-moi tous les pouvoirs...
Donne-moi tous les pouvoirs... »
S.GOILLOT & C.BELLIERES
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10. |
Ainsi soit-elle
05:01
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Ainsi soit-elle
- Le Narrateur :
« uoc ua ediar edroc al rocne tnatnes es ,tE
: erbac es lavehc nu emmoc nalé'l rap étropmE
uof etteleuqs dnarg nu eguor leic el snad tidnoB
erbacam esnad al ed ueilim ua'uq àliov ! hO »
- L'Artiste :
« Ne crois pas à leurs chimères,
Fuis ta vie futile et blême.
Oublie ces fous et leurs rêves éphémères,
Rappelle-toi, on glane si l'on sème.
Cueille en toi les fleurs du mal,
Pars tranquille et sans remords,
Goûte en silence au voyage fatal,
Respire encor les Chants de Maldoror.
L'angoisse est volupté,
Le vertige est mortel,
Là est la vérité :
Ainsi soit-elle.
Dans le froid des nuits profondes,
Seul, tu iras sans faillir,
Et pour seuls guides ta plume et tes songes,
Rassure-toi, aimer n'est pas le pire.
L'angoisse est volupté,
Le vertige est mortel,
Là est la vérité,
Ainsi soit-elle. »
C.BELLIERES
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11. |
La sentence
04:50
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La sentence
- Iken :
« Je suis omniscient,
Élu pour le jugement dernier,
Omniprésent, je suis impatient
De verser la sentence au grand procès.
S'il vous plaît le silence,
Écoutez le verdict !
Le cortège sanguinaire ici présent,
Les tyrans au regard vil et cynique
Sont coupables du crime contre la mémoire du monde ! »
C.BELLIERES
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12. |
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L’Arbre-Cimetière Partie 2 - Le grand livre s’effeuille -
- Iken :
« La nuit est de glace,
Mes doigts griffent le marbre,
Je vois ma vie de face,
La tombe au pied d'un arbre.
Qui dans mon cerveau
Sème le chaos ?
Non ! il n'est pas trop tard,
Dans mon cœur et mes veines,
Ma rage coule encore. Ivre de mémoire.
Épris de peur et de haine.
Mon corps se détache
Et vole au bruit des feuilles,
La lumière m'attache,
Le grand livre s'effeuille.
Qui dans mon cerveau
Sème le chaos ?
Mon être se déchire,
Je m'en remets au sort,
Au froid des nuits profondes, seul et sans faillir,
Pour les Chants de Maldoror. »
- L'Artiste :
« Ainsi soit-elle,
Ainsi soit la vérité.
Les sanglots des violons
Se noient dans leur sang qui se fige.
Iken, réveille-toi !
Ce n'était qu'un rêve,
Tu es vraiment mort... »
C.BELLIERES
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Music 'n' Adrenaline Edition Albi, France
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