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Concept album - L'Arbre​-​Cimeti​è​re

by Maldoror

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1.
2.
Tristes Cités - Iken : « Laissez-moi oublier Le regard des enfants Et leurs corps mutilés Dans la boue et le sang. Le soleil reste froid Dans leurs yeux grands ouverts, La détresse dans les bras Et pour jouet l’éther. Laissez-moi oublier Le regard de la peur Et l'amour écorché Accroché à nos cœurs. Le soleil reste mort Dans l'enfer de nos villes ; Les regrets, les remords Y sont toujours futiles. Pourquoi les rivages, Tous, crachent du noir ? Pourquoi les visages Ont perdu l'espoir ? Ô Tristes Cités, Le métal déchire Nos veines brisées, Nos regards de cire. Nos raisons sont vaines Et l'horreur est humaine. Nos larmes sont vaines Et l'erreur est humaine. Pourquoi les rivages, Tous, crachent du noir ? Pourquoi les visages Ont perdu l'espoir ? Ô Tristes Cités, Le métal déchire Nos veines brisées, Nos regards de cire. Et dans la chaleur Des fibres plastiques, Un mutant qui meurt Dans l'ombre élastique. Et moi je suis là Dans ces matins blêmes, Espérant tout bas Que ton âme vienne. » C.BELLIERES
3.
A la recherche du passé - Iken : « Moi, Iken le médisant, J'enverrai mes légions en guerre Pour qu'elles arrachent à la terre Les témoins du grand jugement ! Fouillez le marbre gris ! Les trouvailles seront prophétiques ! Savourez la frénésie De votre folie mécanique ! Vibrez de tout votre corps ! Au grincement des brouettes, La symphonie des morts Renversera le pouvoir et ses adeptes ! » S.GOILLLOT
4.
Bal des pendus - Le Narrateur : « Messire Belzébuth tire par la cravate Ses petits pantins noirs grimaçant dans le ciel, Et, leur claquant au front un revers de savate, Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël ! Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles : Comme des orgues noirs, les poitrines à jour Que serraient autrefois les gentes demoiselles, Se heurtent longuement dans un hideux amour. Hurrah ! les gais danseurs, qui n'avez plus de panse ! On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs ! Hop ! qu'on ne sache plus si c'est bataille ou danse ! Belzébuth enragé racle ses violons ! Au gibet noir, manchot aimable Dansent, dansent les paladins Les maigres paladins du diable Les squelettes de Saladin. Ô durs talons, jamais on n'use sa sandale ! Presque tous ont quitté la chemise de peau ; Le reste est peu gênant et se voit sans scandale. Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau : Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées, Un morceau de chair tremble à leur maigre menton : On dirait tournoyant dans les sombres mêlées, Des preux, raides, heurtant armures de carton. Au gibet noir, manchot aimable Dansent, dansent les paladins Les maigres paladins du diable Les squelettes de Saladin. Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes ! Le gibet noir mugit comme un orgue de fer ! Les loups vont répondant des forêts violettes : A l'horizon le ciel est d'un rouge d'enfer... Holà, secouez-moi ces capitans funèbres Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés Un chapelet d'amour sur leurs pâles vertèbres : Ce n'est pas un moustier ici, les trépassés ! Au gibet noir, manchot aimable Dansent, dansent les paladins Les maigres paladins du diable Les squelettes de Saladin. »
5.
La convocation - Iken : « Vous êtes cordialement convoqués Au grand procès de la vérité ! N'apportez ni ver, ni terre, ni poussière Au grand procès de la vérité ! » S. GOILLOT
6.
L’ouverture du procès - Iken : « J'ai redonné la lumière Au Grand Livre des Mémoires Et soulevé la poussière Sur le marbre de l'Histoire. Écoutez ! les âmes d'outre-tombe ; Du passé, jaillir les voix de l'ombre. J'ai vu dans la Tour Des milliers de pages Signées de leur main. » (- Les Médisants : « Faites entrer les Maîtres du Pouvoir ! ») « Leurs lois sans retour Ont banni les sages De nos lendemains. Écoutez ! les âmes d'outre-tombe ; Du passé, jaillir les voix de l'ombre. » - Le Narrateur : « Oh ! voilà qu'au milieu de la danse macabre Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou Emporté par l'élan comme un cheval se cabre : Et, se sentant encor la corde raide au cou, Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque Avec des cris pareils à des ricanements, Et, comme un baladin rentre dans la baraque, Rebondit dans le bal au chant des ossements. »* - Le Squelette Fou : « Moi, témoin du temps, Surgi des ténèbres, Je prête serment ! Et je jure de faire, Au nom de mes frères, Ici la lumière. Écoutez ! nos mémoires d'outre-tombe ; Du passé, jaillir les voix de l'ombre. » - Les Maîtres du Pouvoir : « Iken nous n'avons que faire De tes pauvres marionnettes, Sous ton arbre cimetière Seuls les pantins te regrettent. Écoutez ! il n'y a qu'une loi, Nous restons les Maîtres du Pouvoir ! » C.BELLIERES & A. RIMBAUD
7.
Le pouvoir des mots - Le Narrateur : « Mais le bal des pantins continue son cliquetis d’ossements. Les Médisants grouillent de plaisir et le discours d’intimidation des Maîtres du Pouvoir n’est plus qu’un crépitement dans le tumulte du procès. D’ailleurs le squelette fou est toujours installé à la barre pour le premier témoignage. Devant ce don du ciel, l’audience s’organise petit à petit... Le calme s’installe... Et bientôt tout le monde est prêt pour écouter les voix du passé. » - Le Politique : « Pour conduire un pays Vers la démocratie, Il faut donner aux gens La parole en tout temps. Quand j’étais au pouvoir, J’en ai fait un devoir. Et si j’étais vivant, J’en ferais le serment. Moi, je lis dans vos yeux cette envie d’un ailleurs, Les médisants sont nus quand ils pleurent. J’ai reconstruit des villes Autour de mes idées, Des univers tranquilles Loin des Tristes Citées. Mais les pères de vos maîtres Ont fabulé jadis : Ils ont puni les traîtres En glorifiant leurs fils. Regardez dans leurs yeux l’envie qui les étrangle, Les dictateurs sont nus quand ils tremblent. » - Le Politique (Monologue) : « Pourquoi les Médisants se meurent dans la boue, Quand ils n’ont qu’à crier pour faire fuir les fous ? Pourquoi les dirigeants se taisent au pouvoir, (- Les Médisants : « Toi, celui qui parle bien, tu caches ton jeu. ») Quand ils n’ont qu’à hurler pour briser l’espoir ? » (- Les Médisants : « Toi, celui qui parle bien, tu caches ton jeu. ») - Les Médisants : « Toi, celui qui parle bien, Tu caches ton jeu. Retourne-t’en d’où tu viens. » - Le Politique aux Médisants : « Tous vos actes sont justes et vos pensées sont nobles. Je serai votre Roi et vous mes symboles. » - Le Politique aux Maîtres du Pouvoir : « Enfermez les rebelles et vantez vos bienfaits. Je serai l’émissaire de votre palais. » - Les Maîtres du Pouvoir : « Toi, celui qui parle bien, Tu caches ton jeu. Retourne-t’en d’où tu viens. La mort t’a rendu l’âme Pour quelques instants, Elle te rappelle dans ses flammes. » - Le Politique : « Au diable leurs faux idéaux, Ils ont volé nos terres ; Rendez-moi le pouvoir des mots Ou fuyez ma colère ! Mon temps n’a pas encore coulé, La parole est à moi. Si vous me sortez du procès, Ma voix vous maudira... » S.GOILLOT
8.
Les nouveaux mondes - Le Narrateur : « Oh ! voilà qu'au milieu de la danse macabre Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou Emporté par l'élan comme un cheval se cabre : Et, se sentant encor la corde raide au cou. »* - L'Inquisiteur : « Moi, l'inquisiteur, J'invoque le ciel, Faisant des fidèles Des envahisseurs : Ces conquistadors Qui jettent à la mer Ces navires de guerres Toutes voiles dehors. Mais le voyage est périlleux, Les mutins maudissent les pieux, Les coups de fouets déchirent les voiles, L'orage écume au fond des cales. (L'Equipage) Les promesses brûlent adultères, Le salut est mort en enfer. Dans le nom du Père, Prêchons pour l'alliance, Baptisons les terres, Violons les croyances. Soudain le canon retentit, Les épées massacrent l'impie, Les âmes implorent dans le carnage, Les crucifix tournent la page. (Les Indigènes) Les promesses brûlent adultères, Le salut est mort en enfer. L'humanité griffe sa honte Dans la douleur des nouveaux mondes ; Les dieux anciens ont disparu, L'éternité n'existe plus. » S.GOILLOT
9.
Simples physiciens - Le Narrateur : « Oh ! voilà qu'au milieu de la danse macabre Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou Emporté par l'élan comme un cheval se cabre : Et, se sentant encor la corde raide au cou. »* - L'Alchimiste : « Volutes et vapeurs Auréolent mon front, Plongé dans ma torpeur, Je dévoile le plomb. Les fils dorés s'enlacent Autour de mes doigts fins, Le cœur loin du Parnasse Et l'esprit dans l'écrin. Je ne suis pas magicien Mais simple physicien, J'arrache à la matière Sa vérité première. Grimoires et parchemins Attestent mon savoir, Et, si Dieu le veut bien, J'aurai tous les pouvoirs. » - Le Savant : « J'ai compris la naissance De notre univers, J'ai capturé l'essence D'un grain de poussière. Moi, simple physicien, Je cherche la clé, Qui, sans pouvoir divin, Rendra vérité : » - Les Chercheurs : « Acide nucléique, Programme génétique, Combat biologique, Mécanique quantique... » - Le Scientiste (Monologue intérieur) : « Ô simple science des humains ! Clé de toutes les vérités, Donne-moi tous les pouvoirs... Donne-moi tous les pouvoirs... » S.GOILLOT & C.BELLIERES
10.
Ainsi soit-elle - Le Narrateur : « uoc ua ediar edroc al rocne tnatnes es ,tE : erbac es lavehc nu emmoc nalé'l rap étropmE uof etteleuqs dnarg nu eguor leic el snad tidnoB erbacam esnad al ed ueilim ua'uq àliov ! hO » - L'Artiste : « Ne crois pas à leurs chimères, Fuis ta vie futile et blême. Oublie ces fous et leurs rêves éphémères, Rappelle-toi, on glane si l'on sème. Cueille en toi les fleurs du mal, Pars tranquille et sans remords, Goûte en silence au voyage fatal, Respire encor les Chants de Maldoror. L'angoisse est volupté, Le vertige est mortel, Là est la vérité : Ainsi soit-elle. Dans le froid des nuits profondes, Seul, tu iras sans faillir, Et pour seuls guides ta plume et tes songes, Rassure-toi, aimer n'est pas le pire. L'angoisse est volupté, Le vertige est mortel, Là est la vérité, Ainsi soit-elle. » C.BELLIERES
11.
La sentence 04:50
La sentence - Iken : « Je suis omniscient, Élu pour le jugement dernier, Omniprésent, je suis impatient De verser la sentence au grand procès. S'il vous plaît le silence, Écoutez le verdict ! Le cortège sanguinaire ici présent, Les tyrans au regard vil et cynique Sont coupables du crime contre la mémoire du monde ! » C.BELLIERES
12.
L’Arbre-Cimetière Partie 2 - Le grand livre s’effeuille - - Iken : « La nuit est de glace, Mes doigts griffent le marbre, Je vois ma vie de face, La tombe au pied d'un arbre. Qui dans mon cerveau Sème le chaos ? Non ! il n'est pas trop tard, Dans mon cœur et mes veines, Ma rage coule encore. Ivre de mémoire. Épris de peur et de haine. Mon corps se détache Et vole au bruit des feuilles, La lumière m'attache, Le grand livre s'effeuille. Qui dans mon cerveau Sème le chaos ? Mon être se déchire, Je m'en remets au sort, Au froid des nuits profondes, seul et sans faillir, Pour les Chants de Maldoror. » - L'Artiste : « Ainsi soit-elle, Ainsi soit la vérité. Les sanglots des violons Se noient dans leur sang qui se fige. Iken, réveille-toi ! Ce n'était qu'un rêve, Tu es vraiment mort... » C.BELLIERES

about

- Prologue -

Recroquevillé dans un coin de sa cellule, Iken fixe le néant. Les images se bousculent dans sa tête. Insupportables de vérité, elles sont comme autant de coups qui frappent et lézardent son esprit. Empreint de peur et de haine, il sent monter en lui un sentiment de frustration insoutenable. Il sait qu’il emportera dans son délire le terrible secret ; alors l’espoir de faire éclater au grand jour la vérité se perdra dans les méandres de sa mort, ultime voyage, ultime vertige…

Poussé par son esprit de révolte, Iken a commis l’irréparable : il a franchi la porte de la Tour Interdite, intimement convaincu de pouvoir trouver dans cet édifice ce qui aurait dû faire chuter le pouvoir. Il a posé les yeux sur le Grand Livre des Mémoires : registre volumineux dans lequel se trouvent minutieusement répertoriés les actes de destructions des œuvres qui ont façonné la pensée des anciens ; l'existence d'un passé, évincée par des siècles de dictature, était là consignée dans ces pages accablantes. Chacune de ces confirmations d'autodafés portait une signature et un sceau… celui des Maîtres… les Maîtres du Pouvoir...
Ce pouvoir est absolu et arbitraire. Cela fait maintenant très longtemps que les dynasties se succèdent, toutes plus despotiques les unes que les autres. Elles font régner la terreur sur les «Médisants », peuple divisé croupissant au fond des Tristes Cités : les affamés, les brimés, ayant perdu tout espoir de donner un sens à leur vie et ceux qui, comme Iken, trouvent encore la force de se battre, de se révolter…

Mais pour ces résistants le risque de se faire prendre est grand et la punition est terrible : les Maîtres du Pouvoir leur injectent un poison aux vertus psychotropes puis les enterrent encore agonisants aux pieds d’arbres majestueux que l'on appelle « Arbres-Cimetières ». Dans leur perversion meurtrière, ils se plaisent à parsemer leurs grandes propriétés de ces trophées mortuaires. Les opposants au régime n’ont ainsi même pas droit à la reconnaissance post-mortem de leurs pairs, leurs sépultures ne figurent pas dans les cimetières des Tristes Cités... Ces Arbres-Cimetières sont devenus le signe de la puissance du pouvoir et les Maîtres sont reconnaissants envers ceux qui dénoncent un dissident.

Pour avoir violé les secrets de la Tour, Iken sera condamné au supplice suprême : le poison coulera dans ses veines, le marbre de sa tombe sera témoin de son trépas et son Arbre-Cimetière son dernier confident…

Voici le récit des divagations déchirantes d’Iken le Médisant, les derniers souffles de sa révolte sous le feuillage de son arbre…

credits

released September 3, 2004

Enregistré par MALDOROR
Son et mixage : Christophe BELLIERES
Assistant mix : Silvain GOILLOT

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Christophe BELLIERES : Chant, choeurs, guitare électrique et acoustique, claviers, programmation.

Merci à :
- Nathalie, ma source de vie, pour son infinie patience et son soutien.
- Jérémy à qui j'ai trop souvent répondu « Attends, je travaille » quand il disait « Papa, tu joues avec moi ? ».
- Mes parents et mon frère pour avoir su porter mes premières notes.

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Jean Christophe ROUANET : Guitare électrique, acoustique et classique, choeurs.

Merci à :
- Nathalie pour son soutien, son amour, son immense patience et son optimisme dans mes moments de doute.
- Mes parents pour m'avoir toujours donné les moyens de réaliser mes rêves musicaux.
- Christophe pour son énorme travail (nerffffffs !), ses précieux conseils et ses fous rires.

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Stéphane DESCAMP : Basse, chant, choeurs

Merci à :
- Sylvie pour son amour, sa patience et son soutien de tous les instants.
- Mathéo pour ses sessions d’écoute in utéro puis « in berceau » ;-).
- Ma famille pour tout le reste...

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Silvain GOILLOT : Batterie

Merci à :
- Cécile, Tiffanie et Lisa, mes trois amours à qui je dois beaucoup de mon temps.

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Artwork - infographie : Stéphane DESCAMP
Illustration pochette - photos : Jean Christophe ROUANET
Conception - fabrication - maintenance guitares : Jean Christophe ROUANET

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Un grand merci à Gérald et Yohan BRASSAC, Thierry MARTIEL, Philippe FOURES. Merci aussi à Martine, Alain B, Greg, Jérôme (lyra), Ziggy, Pascalou, Zyck, Alain F, Sébastien, Phil, David, Eric, Francis, Bob, Jean Marc, Josseline, Virgil, Maxime.

© copyright Août 2004

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Music 'n' Adrenaline Edition Albi, France

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Music 'n' Adrenaline can compose any type of musical backgroung that can serve :
- the creation and the development of video games.
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